Techniques

Congélation des ovocytes

Après une FIV, les embryons qui ne sont pas transférés peuvent être congelés pour un transfert ultérieur. Ils sont ensuite décongelés et utilisés pour un nouveau transfert en cas d’échec de grossesse ou pour un nouvel enfant. Cette technique de conservation apporte un taux moyen de grossesse de 12 points inférieurs au transfert frais (16% par décongélation contre 28% après ponction ovarienne et transfert d’embryons frais – source : eurofins)

Diagnostic Pré-Implantatoire (DPI)

Il est proposé aux couples ayant « une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique d’une particulière gravité reconne comme incurable au moment du diagnostic » (article L2131-4 du Code Civil). Il s’agit d’un diagnostic génétiques à partir de cellules prélevées par une biopsie faite sur l’embryon obtenu par FIV.

Don d'embryons

Les embryons produits lors de FIV mais non utilisés sont congelés après la réalisation du projet parental. Après réception du consentement, ces embryons peuvent être donnés et bénéficier à des femmes non mariées, des couples qui peuvent réaliser leur projet parental.

Don de gamètes

Donner ses gamètes, c’est-à-dire d’ovocytes ou de spermatozoïdes, est une activité d’assistance médicale à la procréation assistée. En France, cela se fait dans des établissements de santé dûment autorisés et est régi par les grands principes de la bioéthique française dans le domanie des dons d’éléments et produits du corps humain : anonymat, gratuité et consentement.

Insémination artificielle intra-cervicale

L’insémination s’effectue au niveau du col de l’utérus, dans la cavité utérine. Il s’agit d’un geste simple et indolore, effectué alors que la femme est en position gynécologique. Un fin cathéter relié à la seringue contenant le sperme est introduit par le vagin dans l’utérus. A la suite de ce geste, la femme doit rester allongée une trentaine de minutes. Un test de grossesse est réalisée dans les 15 jours après ce geste pour savoir l’insémination a réussi. Si c’est le sperme du conjoint qui est introduit, le nouveau-né est l’enfant génétique du couple : issus de l’ovocyte de la mère et du spermatozoïde du père. Avec le sperme d’un donneur anonyme, le bébé est l’enfant génétique de la mère mais pas du père. Le risque de grossesse gémellaire est plus important avec des traitements inducteurs de l’ovulation. Après 6 essais infructueux, une fécondition in vitro est proposée.

Fécondation In Vitro (FIV)

La FIV consiste à reproduire les étapes de la fécondation et les premières étapes du développement embryonnaire et se passe en 6 étapes.

1. La stimulation ovarienne

Pendant plus ou moins 14 jours, la patiente suit un traitement pour stimuler les ovaires et aider à la production de plusieurs ovocytes. Un médicament pareil à la GnRH bloquant le cycle naturel et permet de contrôler l’ovulation et de la déclencher au meilleur moment. Des injections quotidiennes d’hormone folliculo-stimulante pour aider à la production et à la croissance de follicules ovariens et favoriser la fécondation.

2.Le déclenchement

Quand les follicules sont prêts, une dernière injection d’hormone spécifique déclenche l’ovulation. Le recueil des ovocytes se fait 36 heures après cette injection.

3. Le prélevement

Sous anesthésie générale, le receuil dure une 20taine de minutes, une aiguille vient à travers les parois du vagin recueille les ovocytes par aspiration du liquide folliculaire.

4. La fécondation

Le jour de la ponction des ovocytes, le sperme est prélevé également. Il est préparé en laboratoire et utilisé pour féconder les ovocytes dans le milieu de culture. Le résultat est visible 20 heures après cette opération.

5. Le transfert d'embryon

3 à 6 jours après la fécondation, les embryons sont déposés dans l’utérus à l’aide d’un cathéter. Les embryons non transférés sont cryoconservés.

6. La grossesse

Seize jours après le transfert, un test de grossesse est effectué.

GPA traditionnelle

L’insémination peut se pratiquer en cycle spontané ou avec un traitement inducteur de l’ovulation (stimulation ovarienne). Lorsque l’ovulation est sur le point de se produire, le sperme du père d’intention ou du sperme de donneur est introduit à l’intérieur de la cavité utérine de la gestatrice de sorte que la fécondation se produit naturellement à l’intérieur de son corps. Dans ce cas, la mère porteuse est la mère biologique de l’enfant puisqu’elle fournit son ovocyte.

GPA totale ou complète

Dans ce cas, l’insémination se pratique à partir des gamètes d’un donneur de sperme, d’une donneuse d’ovocytes. Ces gamètes sont fécondés en laboratoire et implantés ensuite dans la mère porteuse.

Injection intracytoplasmique
de spermatozoïde (ICSI)

Cette technique est utilisée pour éviter l’échec d’une fécondation quand les spermatozoïdes sont insuffisamment nombreux ou pas assez mobiles. Des spermatozoïdes de bonne qualité (issue d’un éjaculat ou prélevé dans un testicule) sont sélectionnés et ensuite injectés directement dans l’ovocyte à l’aider d’une pipette

ROPA

Technique de PMA qui permet à deux femmes de participer activement au processus de fécondation in vitro : l’une d’elle est la mère génétique du bébé, l’autre en portant le bébé. Il s’agit donc d’une FIV double don : donneur de sperme & donneuse d’ovocyte, ici une des femmes du couple. Pendant que la donneuse d’ovocytes suit un cyle de stimulation ovarienne par injection d’hormones en vue de produire des follicules et donc plus d’ovocytes ; la femme receveuse va elle suivre un traitement hormonal à base d’oestrogène et de progestérone pour préparer l’endomètre. L’ovocyte est prélevé et fécondé avec le sperme du donneur. 5 jours après la fécondation, le transfert peut avoir lieu.

Pompe à GnRH

Dispositif sous-cutanée ou en intra-veineuse qui diffuse de la GnRH de manière pulsatile, à une fréquence et une quantité définie, dans le but d’induire une ovulation. La GnHR est une hormone secrétée par l’hypothalamus. Lorsque la pompe est mise en place, elle permet de prendre le relais de l’hypothalamus pour sécreter la GnHR et relancer le cycle. Le succès de cette pompe n’est possible que si tous les autres acteurs intervenants dans la conception fonctionnent normalement.

Traitements inducteurs de l'ovulation

Traitements permettant de susciter l’ovulation chez des femmes qui n’ont pas d’ovulation naturelle, par exemple chez des femmes atteintes de syndrôme polykystique.

Transfert intratubaire de gamètes (GIFT)

Si les trompes de Fallope fonctionnent normalement, cette technique peut être appliquée. Les ovules et le sperme seront implantés dans la partie distale de la trompe de Fallope à travers une petite incision trans-abdominale (avec un laproscope) ou par le vagin (guidé par une échographie), de façon à ce que l’ovule soit fécondé dans le trompe de Fallope.

Vitrification des embryons

Technique de congélation/décongélation ultra-rapide : vitesse de refroidissement de plus de 2 000°C/minute, réchauffement plus de 10 000°C/minute). Cette technique aboutit à la constitution d’un état amorphe vitreux évitant la formation de critaux intracellulaires, augmentant ainsi les taux de survie embryonnaires qui passent de 85% contre 60% en congélation lente. Les embryons produits et conservés sont, au bout d’un certain temps variable selon les législations, détruits ou donnés à la recherche.